Est-ce que le traitement de la « roqya » authentique a un prix ?

Au Nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Il n’est pas interdit de toucher des honoraires ou des dons (aumônes) comme prix du traitement dès lors qu’une histoire du temps du Prophète, paix et bénédictions sur lui, le mentionne :

Brièvement, Abou Sa’id raconte que l’un des compagnons du Prophète, paix et bénédictions sur lui, avait guéri le chef d’une tribu. Le compagnon s’est mis à souffler sur ce dernier en lisant l’Ouverture du Livre (al-fatiha). Les gens de cette tribu lui ont alors offert un troupeau de moutons (certaines versions rapportent deux moutons). Le chef de la tribu s’est levé, complètement guéri et les siens ont augmentés généreusement leur offrande. Le Prophète, paix et bénédictions sur lui, a dit alors : « Partagez et laissez m’en une part. »

Dans une autre anecdote, Khârija Ibn al-Salt rapporte de son oncle qu’il alla voir le Prophète, paix et bénédictions sur lui, et devint musulman : il revint de chez lui quand il trouva sur le chemin des gens dont l’un d’entre eux était un homme atteint d’aliénation, il était enchaîné. Ses proches dirent : « On nous raconte que votre compagnon (le Prophète, paix et bénédictions sur lui) a apporté un bien, avez-vous donc de quoi le guérir ? ». Je récitai ainsi sur lui la Fatiha du Coran et il guérit. Et ils me donnèrent cent brebis mais je me rendis chez le Prophète, paix et bénédiction sur lui, pour l’en informer et il dit : « As-tu dis autre chose que cela ? ». « Non », répondis-je. « Prends-les car je le jure, il y en a qui ont mangé d’un exorcisme faux, mais toi tu manges d’une « roqya » de vérité ». Et dans une autre version : « Il récita sur lui la Fatiha du Coran durant trois jours, matin et soir, chaque fois qu’il la terminait, il ramassait sa salive puis crachait ». (rapporté par Abi Daoud, 19 et authentifié par Cheikh an-Nawawi et Cheikh Albani)

Le Prophète, paix et bénédictions sur lui, a donc approuvé la condition posée par son compagnon et a même demandé une part pour montrer qu’il autorise ce genre de paiement.

Il est cependant préférable ne pas poser la condition d’être payée et qu’il accepte de traiter les malades dans le seul but de soulager les musulmans de leurs souffrances.

Il est à noter une chose importante, certains pensent que les remèdes, les eaux, le safran et tout autre produit qui aide à la guérison est chose gratuite pour le guérisseur. Il est bien évident que ceci est un faux constat et ceux qui affirment une telle chose vont à l’encontre de ce que nous enseigne la tradition prophétique.

Remarque : On assiste aujourd’hui a un phénomène paradoxal ; beaucoup de personnes qui souhaitent une guérison payent des fortunes pour s’octroyer les services d’un charlatan ou d’un sorcier. Certains sont mêmes prêts à voyager de longue distance pendant de longues semaines. Par contre, quand il s’agit du domaine de la guérison divine par l’intermédiaire de la « roqya » authentique, les gens deviennent avares, sous-estiment et ne prennent pas très au sérieux le traitement divin. Ce genre de personnes occasionne beaucoup de torts quant au sérieux des frères qui pratiquent une « roqya » authentique.

Et Dieu Seul sait, Il est le Meilleur Connaisseur.

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