Conditions à remplir pour pouvoir exercer une guérison

Au Nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Nombre de savants en ont répertoriés une panoplie, je réunis ici les principales

1ère condition : être musulman (soumis corps et âme au Créateur des cieux et de la terre !)

Remarque : Un jour, à mon grand étonnement, une personne m’a rapporté que des musulmans allait se faire « soigner » par un guérisseur de confession chrétienne appliquant les versets du Saint Coran lors de séance de « roqya » !

Surprenant quant on sait que le premier pilier sur lequel l’Islam repose est l’attestation de foi d’un Dieu Unique et sans associé et que le meilleur des fils d’Adam, le Prophète Muhammad, paix et bénédictions sur lui, est le dernier des messagers ; quant on sait, en vertu du hadith de la discussion avec le Prophète, paix et bénédictions sur lui, et l’ange Gabriel, qu’une des conditions dans les piliers de la foi est de reconnaître le Saint Coran comme parole divine, nous sommes en droit de nous poser la question : Qu’est-ce qu’un homme ne reconnaissant pas un Dieu unique, le dernier des messagers, paix et bénédictions sur lui, et le Saint Livre divin peut s’autoproclamer guérisseur et pratiquer une guérison par des moyens coraniques auquel il rejette la croyance ? Cela s’apparente plus à un rituel de sorciers.

Prudence donc chers frères et chères sœurs de ne pas vous faire berner. Seul Dieu, Créateur des cieux et de la terre, accorde guérison par l’intermédiaire de Sa Parole, le Saint Coran, ou de ce qu’Il veut.

2ème condition : être parmi les gens droits, sincères et vertueux.

Il doit s’acquitter de ses obligations religieuses (les prières obligatoires et surérogatoires, l’aumône purificatrice, l’accomplissement du pèlerinage, etc…), se recueillir souvent, invoquer et ne compter que sur Dieu, réciter régulièrement le Saint Coran, œuvrer pieusement, etc…

A l’inverse, il est de son devoir de ne pas toucher aux sept péchés capitaux de l’Islam à savoir : l’apostasie, la magie et la sorcellerie, le meurtre, l’usure, s’en prendre aux biens de l’orphelin et manquer de respect aux parents, fuir au jour du combat, calomnier les croyantes vertueuses.), aux grands péchés et se forcer à éviter le moindre des petits péchés. Il en va de l’exaucement de son invocation, en effet, le Prophète, paix et bénédictions sur lui, a dit : « Tâche que ta nourriture soit d’origine propre et tes voeux seront exaucés. » (rapporté par at-Tabarani, 5026 dans Majma’ al-Bahrayn)

Je cite une parole du Cheikh Adbullah Al Djibrin : « Le degré de guérison dépend également de la pureté et de la bonne intention de l’exorciste ainsi que de son exemption de tout comportement douteux ».

3ème condition : la connaissance des versets de guérisons

En effet, la connaissance et les règles de récitation, sans exceller en la matière, est aussi une des conditions. En arabe littéraire, une lettre mal prononcée peut changer le mot voire le sens de la phrase !

Remarque : On entend parfois certaines personnes avancer le fait qu’il faille obligatoirement être un Cheikh (un savant) religieux ou un Maître dans la récitation coranique réputé en la matière afin de pouvoir exercer une « roqya » authentique. Ce genre de raisonnement est erroné et la tradition authentique témoigne du contraire. En effet, Abou Sa’id relate les faits qu’un compagnon a exorcisé le chef d’une tribu et que personne ne savait qu’il s’adonnait à l’exorcisme ou, du moins, ne le disait-il pas.

Bien entendu, il est important de différencier la « simple » action de se soigner ou de soigner ses proches du métier de guérisseur qui est tout un art. Hormis le fait qu’il faille en connaître suffisamment sur le sujet pour pouvoir effectuer plusieurs guérisons, un pur novice ne le pourrait pas pour plusieurs raisons : les attaques dans l’invisible, la peur de l’inconnu, la pratique défaillante, le mauvais conseil, la vengeance des djinns, la méconnaissance des différents remèdes, etc…

Cependant, le traitement par « roqya » ne doit pas être rendu impossible car pendant que se ferment les portes de la guérison licite, celles des sorciers, marabouts et autres charlatans s’ouvrent grandes. C’est pourquoi, avec un minimum de foi, d’assiduité, d’assertivité, de sincérité et de persévérance, tout un chacun pourrait commencer à se soigner et venir en aide à ses proches.

A ce propos, voici l’argument de Cheikh Abdullah Al-Djibrin en guise de conclusion : « La pratique de l’exorcisme (roqya) est permise à tout lecteur qui sait le Coran et comprend parfaitement son sens, sans négliger la condition d’être, de surcroît, un homme de foi, droit dans sa conduite, mais pas forcément rompu aux autres domaines scientifiques. ».

Tout en sachant que Dieu Seul guérit, et non pas seulement la récitation du Saint Coran.

Et Dieu Seul sait, Il est le Meilleur Connaisseur.

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