Une femme peut-elle être guérie sans accompagnant légal (mahram)

Au Nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Le Prophète, paix et bénédictions sur lui, a dit : « Il  n’est pas de tête-à-tête entre un homme et une femme sans que leur troisième ne soit Satan ». (rapporté par at-Tirmidhi, 2165 dans le Livre des tentations.)

Les guérisseurs sont sensés se référer à cette parole prophétique et donc de ne pas accepter de femme seule dans leurs consultations. Toutefois, je sais aussi qu’il y a énormément de sœurs, et principalement du côté des sœurs reconverties, qui n’ont pas d’accompagnants légaux (mahrams) ou bien qui en ont mais ces derniers refusent de croise au traitement thérapeutique de la « roqya » (par exemple : le père ou le frère de cette soeur pense que le traitement de « roqya » est comme le fait d’aller consulter un soi-disant voyant ou un charlatan). Beaucoup d’entres elles se retrouvent coincées dans la difficulté. Je les encourage bien évidemment à se soigner elles-mêmes mais de manière réaliste, si elles sont touchées de la sorcellerie, un djinn ou une accumulation de mauvais œil, il sera presque impossible de le faire. Si bien qu’une autre femme, que ce soit une amie, une sœur ou même l’épouse du guérisseur (j’opte personnellement pour cette méthode), pourra éventuellement l’accompagner pour éviter le tête-à-tête. Selon l’avis de Cheikh Abdullah Al Djibrîn, on ne peut considérer  que le guérisseur s’il en réunit plusieurs pendant la lecture du Saint Coran car le délit de l’isolement avec la femme consiste dans le tête-à-tête entre une femme et un homme étranger (qui n’est pas son tuteur).

Quant à l’autorisation au guérisseur de mettre sa main sur le front de la patiente, je n’ai trouvé aucun avis dans la tradition du Prophète Muhammad, paix et bénédictions sur lui, qui permettent cela. Et afin de suivre et se conformer aux règles divines, l’avis unanime des savants est d’exclure cette pratique.

Et Dieu Seul sait, Il est le Meilleur Connaisseur.